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Dans ma tête

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Dans ma tête
5 octobre 2010

C'est exponentiel

«Vous conduisez très bien... mais toute seule dans un champ.»

Dire que j'ai été aussi loin pour me faire dire ce que je savais déjà: j'suis une marde.

Tout ce que je réussis, c'est d'avoir encore plus honte de moi à chaque chose que je fais mal.

J'ai tellement honte.

Ce dont j'ai besoin, c'est pas de me faire dire que je ne m'aime pas assez; j'ai besoin d'un trou pour me cacher.

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30 septembre 2010

Amis potentiels: update

J'avais écrit en juillet un texte résumant où j'en étais avec mes quatre amis potentiels.

Depuis, deux ont grandi, ou du moins conservé leur saveur, et deux ont stagné: cela est dû au fait que nous ne nous voyons absolument plus à l'école. L'avenir seul nous dira ce qui adviendra de ces deux dernières. En attendant, voici ce qui se passe avec les deux trentenaires de ces quatre amis potentiels.

Parlons d'abord de MCO, mon ancienne prof de philo. Je suis repassée par son bureau mardi avant-midi. En me voyant, elle m'a immédiatement reconnue et saluée un peu comme si elle attendait ma venue, comme si on avait pris rendez-vous et que l'heure dite était arrivée. Avec naturel, sans grand transports de joie. Faut dire qu'elle était avec un étudiant qui venait chercher son travail. Il a quitté quelques minutes après, et alors MCO m'a accueillie dans son bureau et m'a invitée à m'installer sur le futon qu'elle et sa collègue y ont installé (je dois dire que ça fait un peu bizarre de s'asseoir sur ce qui ressemble à une causeuse lorsqu'on va voir un prof!). «Comment ça va?» m'a-t-elle demandé d'entrée de jeu. J'ai répondu: «ça va, t...oi?» Ça m'était un peu inconfortable de me mettre à la tutoyer, alors que j'ai l'habitude de vouvoyer tous mes profs sans exception. Mais en même temps, MCO n'était plus ma prof, et elle semblait elle-même ne plus s'adresser à moi comme à une étudiante, alors à quoi bon? Bref, cette hésitation sur le tu a été ma première et ma dernière: au fur et à mesure qu'on jasait, mon impression de ne plus être une étudiante à ses yeux gagnait en force, si bien que même si ça n'était pas parfaitement naturel, ça convenait décidément beaucoup mieux que le vous. En fait, je crois qu'une fois qu'on a réussi à perdre l'habitude de vouvoyer un prof, ça s'avère plus facile pour les suivants. Je dis ça parce que je n'ai jamais hésité à tutoyer A., un de mes anciens profs au secondaire que j'ai revu parce qu'il est lui aussi resté ami avec N. une fois que celui-ci a eu quitté le Collège.
Étrangement, on a très peu parlé de nos vacances. Moi des miennes seulement pour parler de ma job, et les siennes n'ont pas été sujet de notre conversation. On a surtout parlé de mon choix de programme à l'université, qui approche à grands pas, et du voyage en Europe que je prévois faire au printemps. C'est drôle, on en parlait un peu comme des amies l'auraient fait, je trouve. J'étais un peu gênée, certes, mais je n'avais guère l'impression d'en parler avec une prof. C'était un échange intéressant pour nous deux, je crois: parler de mes inquiétudes aidait à les dédramatiser, tandis qu'elle devait prendre plaisir à se reconnaître en moi et à me faire part de son opinion quant à mes tergiversations. D'ailleurs, c'est ça qui est intéressant avec MCO: jusqu'à maintenant, on peut dire que j'ai eu un parcours semblable au sien, car elle aussi a étudié au Cégep en sciences, elle aussi n'aimait pas ça, elle aussi a voyagé en Europe et elle aussi s'est tournée vers les lettres au moment d'entrer à l'université. Même chose lorsque je lui ai dit que j'avais Allemand I pour cours complémentaire (un rêve qui se réalise!). Elle s'est alors exclamée «Ah! Tu as [Nom du prof d'allemand qui enseigne depuis très longtemps au Cégep]!» car elle aussi l'avait eu à mon âge. L'entendre me raconter une anecdote à propos de ce cours m'a rappelé l'époque où mon cousin, qui avait fréquenté la même école secondaire que moi, faisait la même chose. Quant à elle, je devine qu'en plus d'avoir un je-ne-sais-quoi de «significatif» à ses yeux, je lui rappelle ce qu'elle était il y a une dizaine d'années. C'est, je crois, un bon début de relation.
On a jasé comme ça une bonne demi-heure avant qu'une de ses étudiantes ne nous interrompe. Alors je suis partie, non sans qu'elle me remercie d'être passée et m'invite à revenir éventuellement, contente d'avoir parlé avec cette ex-prof que j'aime bien.

Le lendemain, en revenant à la maison, j'ai trouvé un message d'elle sur le portail du Cégep: elle me remerciait de ma visite qui lui avait fait très plaisir, me suggérait quelques livres à propos des gender studies, un sujet qui m'intéresse et dont je lui avais parlé, et me disait espérer qu'on se revoit bientôt. Bref, une gentillesse inattendue.

Un problème se pose, cependant: si ça continue comme ça, c'est clair que j'aurai probablement envie de l'inviter lorsque j'organiserai des partys chez moi, par exemple à l'occasion de mon anniversaire. Or, parmi mes amis qui ont été au cégep, trois l'ont également eue comme enseignante, dont MAU, qui est actuellement son étudiante et ce, jusqu'en décembre. Dans ce cas, évidemment, si MCO ne considérait pas éthique qu'elles se côtoient à l'extérieur des cours, je ne l'inviterais, évidemment, et je suis persuadée qu'elle comprendrait. Mais bon, jusqu'à maintenant, je n'ai pas l'intention d'organiser quelque chose d'ici la fin de la session, donc je crois qu'il n'aura pas lieu de s'interroger quant à une telle situation. Par contre, j'appréhende quand même les éventuels moments où je réunirai tous mes amis, dont la liste d'invités inclurait, outre MCO, D., du club de Sport, et N. En effet, ni F., qui a également été un étudiant de MCO, ni MAU ne semblent apprécier MAU autant que moi. Je respecte ça, évidemment, mais j'ai peur que ça crée un malaise. Ma gang s'est habituée à ce que j'invite N., qui a enseigné à plusieurs d'entre eux, mais au début, c'était un peu awkward, car non seulement il est plus vieux qu'eux tous, mais en plus, il ne faisait vraiment pas l'unanimité au sein de ses élèves. Moi, bien sûr, j'avais su voir l'homme avant tout, et j'ai fini par leur prouver que derrière les cours qu'ils étaient en droit de ne pas apprécier, il y avait un être humain avec des émotions et un grand cœur. Dans le cas de MCO, les critiques à son égard sont moins vives, mais j'ai quand même peur qu'on se dise «bon, elle s'est encore liée d'amitié avec un ex-prof». Je sais que c'est stupide, que je n'ai pas à m'en faire, que mes amis sauront accepter que je me fais des amis quelque peu différents d'eux, mais… J'éprouve comme un malaise à leur expliquer que je sais voir avec mon cœur, faire abstraction de la différence d'âge et du rôle de prof pour ne regarder que la personne, l'être humain en elle avec qui il se trouve que j'ai plusieurs points communs. J'ai comme peur de leur réaction, de leur incompréhension.
Ainsi, même si j'ai envie de «m'afficher» avec MCO, je me heurte pour le moment à l'impossibilité, d'avouer à MAU que je jase et échange des courriels avec sa prof de philo à son insu. Pourtant, j'ai des remords, car pas plus tard que ce midi, je lui ai allègrement menti par omission en évitant délibérément de lui dire que j'en savais pas mal plus long qu'elle sur la raison de l'annulation du cours de MCO de ce matin.

Bref, tout ça m'inquiète un peu, mais ça n'est rien en comparaison avec la satisfaction que m'ont apporté ma visite au bureau MCO et son message. J'espère la revoir bientôt, car décidément, je l'aime bien.

[La suite, qui concerne D., au prochain billet.]

14 septembre 2010

Leçons tirées de la vie

 

(Je destine ceci à tous ceux et celles qui en auront besoin un jour ou l'autre, tant à un pur inconnu qu'à un éventuel futur enfant. L'emploi du masculin dans tous les cas ne vise qu'à alléger le texte, bien entendu.)

 

1. Ose! Ose demander! Tu seras être très agréablement surpris de ce qu'on pourrait t'offrir en réponse à ta demande. Et tu te diras que si tu n'avais pas osé demander, tu serais vraiment passé à côté de quelque chose de formidable, qui te marquera peut-être pour la vie.

 

2. Même si tu adores Lui confier ce qui te tracasse, même si c'est une oreille sage et expérimentée de laquelle tu tires beaucoup, il n'y a pas que Lui. Il y a toujours tes autres amis. D'une part, les vieux, malgré que vous êtes moins proches qu'autrefois, savent encore t'écouter comme avant. D'autre part, tes nouveaux amis, auxquels tu ne t'es jamais confié auparavant, te surprendront par l'intérêt et l'affection qu'ils te portent. Et, tous ensemble, vieux et nouveaux, ils te surprendront par leur capacité à comprendre ce que tu vis, et t'avoueront qu'ils vivent des choses similaires, voire identiques. Tu as autant à apprendre de leur expérience et de leur point de vue que des Siens, que tu estimes tant. Et tu te demanderas comment tu as pu oublier que tu pouvais t'appuyer sur tous ces amis, même si tu ne les admires pas autant que Lui.

 

18 août 2010

Après les castors...

En regardant la télé sur Internet, je me vois dans l'obligation de regarder à répétition une autre publicité insignifiante d'une compagnie de téléphonie cellulaire dont je tairai le nom. Vraiment, ils nous prennent pour des cons.

L'histoire pour vanter leur réseau, cette fois-ci, c'est que c'est super pratique pour se renseigner quand, au restaurant avec une fille, elle vous sort un truc et vous n'avez aucune idée de quoi elle parle. Comme par hasard, juste après avoir dit ça, elle vous abandonne momentanément pour aller «se refaire une beauté» (oh pitié!), sans se douter que votre sourire masque une ignorance des plus honteuses. Et alors, vous en profitez pour utiliser, depuis votre joujou dernier cri, le meilleur réseau qui soit en vue de vous renseigner et de ne pas avoir l'air d'un cave.

Le problème, c'est que, dans la vraie vie, qu'on ait le meilleur réseau ou non, les filles ne sont pas si naïves et ne vont pas toujours retoucher leur beauté déjà parfaite pile poil au bon moment.

Le problème, c'est que, dans la vraie vie, un bon réseau, ça a beau être pratique de temps en temps, ça ne remplace ni une culture générale, ni l'humilité d'admettre qu'on ne sait pas ce que c'est, des profiteroles.

7 août 2010

Dans le bus

Qu'y a-t-il de pire qu'un gars qui écoute de la musique fort au point que tous les autres usagers de l'autobus entendent très bien le mauvais beat de sa chanson?

C'est un gars qui écoute de la musique fort au point que tous les autres usagers de l'autobus entendent très bien le mauvais beat de sa chanson... en boucle.

Et pire encore? Tout ça, quand l'autobus est pogné dans le trafic sur le Métropolitain.

VDM

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5 août 2010

Oui, bon, je sais: j'ai passé l'âge de ces trucs-là

Mais quand même.

S'il y a un seul Disney qui mérite d'être vu, c'est bien Mulan. Ce film a été nominé pour plusieurs prix prestigieux pour sa musique.

À dix-neuf ans, je regarde encore ce film. Faut dire que l'intrigue m'est sympathique: ce n'est pas une histoire d'amour (au contraire, on y voit des gens se battre!) ni de princesse (ou de fille qui deviendra une princesse), mais plutôt un courageux sacrifice pour un proche et une quête d'une manière différente de prouver sa valeur. L'un des rares films de Disney, aussi, où les personnages ne sont pas tous Caucasiens: en effet, Mulan est chinoise. 

(Pour ceux qui ne connaissent pas, je résume vite vite: Mulan se déguise en homme pour prendre la place de son père dans l'armée qui défendra le pays, risquant ainsi la peine de mort si sa supercherie est découverte.)

Après avoir vu les versions françaises du Québec et de la France, je peux dire que je préfère nettement la version de mon enfance. D'abord, à mon avis, les voix françaises sont atrocement fausses. Pas musicalement fausses, fausses comme dans affectées. Trop hautes, souvent. Désagréables. Vous objecterez peut-être en disant que je suis habituée au doublage québécois et que c'est pour cela que la version de France me semble étrange. Pas vraiment: j'ai aussi écouté la version originale, en anglais, et elle n'est vraiment pas aussi déplaisante de ce côté-là.
Je remarque que la version de France colle beaucoup plus mot à mot à la version originale que la version Québécoise. Tant que le propos reste le même, je ne préfère ni l'un ni l'autre, mais je trouve ça bien de prendre de petite libertés de temps en temps. Par exemple, lorsque dans la version originale, un personnage, découragé, dit «we've got a long way to go», en France et au Québec, on l'a respectivement remplacé par «nous avons un long chemin à faire» et «on n'est pas sorti de la risière». Personnellement, je crois que quant à la substitution de France, on peut relativement bien, en le retraduisant mot à mot en anglais, retrouver la version originale, alors que la version française américaine adapte au contexte une expression très usitée en français. Je préfère ça: ça aide à oublier qu'on ne regarde pas la version originale et ça donne de la qualité au doublage.
Par contre, parfois, je dois reconnaître que les chansons la version québécoise est moins poétique que celle d'Europe. Le vocabulaire, moins riche. Néanmoins, il arrive dans les deux versions que, à mon avis, les vers ne collent pas aussi bien à l'histoire que dans la version originale. Ce sont des choses qui arrivent, j'imagine: on ne peut pas toujours parfaitement traduire, on doit toujours faire quelques petites digressions qui, au final, ne sont pas aussi bien qu'en vrai. 

Bref, je reste fidèle à «ma» version, pour ses voix plus douces, plus vraies. Mais je ne crache pas non plus sur la version européenne de la chanson Réflexion, qui, dans la première moitié, me plaît plus que celle que je connais depuis des années. Sauf, évidemment, la voix (parce que, hé, c'est pas parce que tu nous montres que tu sais crier haut et fort que tu es une bonne chanteuse!).

Mais bon.

Euh... Est-ce que je viens vraiment de faire la critique d'un film pour enfant sorti il y a plus de dix ans, moi?
Putain...

12 juillet 2010

Mes amis potentiels

Vous savez, ces gens qu'on rencontre à travers les aléas de la vie avec lesquels on sent qu'on a des atomes crochus, avec lesquels on sent que que ça pourrait éventuellement aller plus loin? Je ne parle pas d'amour. Je parle d'amis avec qui l'on n'est pas encore ami. Des gens qu'on connaît trop peu pour être ami avec, qu'on ne voit généralement que dans une situation bien particulière et qu'on ne voit jamais autrement. Or, ces gens, il se trouve qu'on s'entend bien avec et qu'on serait tout à fait disposé à les voir à l'extérieur de cettedite situation, voire même, pourquoi pas, se lier d'amitié avec eux. Ces gens, je les nomme les amis potentiels.

D'ordinaire, trop gênée pour faire le pas qui ferait que nos rencontres ne se limiteraient plus à notre routine et qui nous permettrait de faire plus ample connaissance, de déterminer si cette personne pourrait oui ou non être intégrée à notre cercle d'amis, je laissais les choses se faire et les naissances de relation se faner. Cela se produisait essentiellement lorsque, d'une manière ou d'une autre, la routine dans laquelle on se voyait se métamorphosait, que je ne côtoyais plus la personne concernée et que, par conséquent, nous nous perdions de vue. La session s'achevait, ou on abandonnait le travail d'été pour retourner aux études; c'est le genre de routine éphémère à laquelle je fais référence. Acceptant que ce soit le cours des choses que de possiblement passer à côté d'une enrichissante relation d'amitié supplémentaire, je laissais le temps effacer ce qui était né entre nous, je laissais s'éteindre d'elles-mêmes les petites étincelles qui n'ont besoin que d'un souffle pour enflammer du papier et ainsi allumer un feu de camp. Vous me suivez?

Mais voilà, j'ai décidé, je ne sais pas exactement quand (en fait, je crois que même dans ma tête, ça s'est décidé de façon graduelle et implicite), que désormais, j'allais faire ce pas nécessaire au possible établissement d'une nouvelle amitié. J'allais délicatement souffler sur les étincelles déjà déposées pour les faire rougir, enfler puis communiquer leur chaleur au papier. Je ne saurais dire exactement comment il se fait que j'aie pris un telle décision. Mon hypothèse est que deux aspects de mon cercle d'amitiés, un positif et un négatif, ont été d'une grande influence sur cette résolution soudaine de passer outre à ma timidité et de faire le pas requis. 
L'aspect positif, c'est que j'ai déjà vécu cette situation d'amitié potentielle. Souvenez-vous: il y a deux ans, j'ai trouvé le courage de donner à N., alors mon enseignant, une lettre lui exposant toute l'admiration que j'avais pour lui. Puis, quelques jours plus tard, je lui avais demandé la permission de lui écrire durant l'été. De cette correspondance est née une grande amitié, à telle enseigne que N. est devenu mon confident et l'un de mes meilleurs amis. Aujourd'hui, je ne sais pas ce que je ferais sans lui; je lui dois énormément et je sais que, de son côté, il a beaucoup d'estime pour moi. Depuis deux ans, pas une seule semaine ne s'écoule sans qu'on ne s'écrive des courriels qui voyagent d'une rive à l'autre du fleuve pour donner et demander des nouvelles (puisque je ne suis pas sur Facebook). Or, N., c'est l'exemple parfait du passage d'ami potentiel à ami: déjà, sur les bancs d'école, je riais à ses blagues, j'admirais sa culture, j'approuvais son jugement et son éthique, j'aimais son contact avec ses élèves et, par-dessus tout, je lui trouvais un je-ne-sais-quoi qu'aucun autre de mes profs ne possédait. Je vous le disais, à l'époque: si j'avais eu des problèmes, si j'avais eu besoin de parler à un adulte de confiance, c'est sans doute vers lui que je me serais tournée. C'était comme ça, voilà tout; j'avais détecté quelque chose en lui qui m'attirait (pas sexuellement, bien entendu), qui me donnait envie de le connaître davantage, d'échanger avec lui, etc. À la fin de mon secondaire, c'était tellement fort que ça ne m'avait pas donné le choix: fuck la timidité, je fonce, je ne veux pas faire mon deuil de lui. Et je ne l'ai jamais regretté, évidemment!
L'aspect négatif de mon cercle d'amis, cependant, c'est que j'ai l'impression qu'il s'effrite. J'ai l'impression de perdre contact avec un peu tout le monde de ma gang. C'est pas seulement le fait que mes amis étudient dans d'autres cégeps (et, bientôt, dans d'autres villes, à cause de l'université). C'est aussi qu'ils sont en couple. Ils n'ont plus d'yeux que pour leur blonde, leur chum. Bien sûr, nous nous voyons encore, nous avons la chance de nous parler de temps en temps. Mais ça n'est plus pareil: notre complicité a pâli, je trouve, on n'est plus aussi proches qu'avant. Et le fait que j'aie pris l'habitude de leur dire que ça me fait très plaisir de les voir et que j'aimerais vraiment que ça se fasse plus souvent n'y change rien: ceux aussi sont content de me voir, mais il ne seront jamais contents de voir des amis au point de ne pas aller minoucher allègrement leur âme soeur dans un coin à un moment ou à un autre de la soirée. Bref, ayant eu souvent l'impression de sombrer dans l'oubli ou l'exclusion, j'ai, je ne le cacherai pas, songé plus d'une fois à les laisser tomber et à me recréer un nouveau cercle d'amis. Mais, n'étant pas très sociable de nature, ne sachant trop par où commencer, je n'avais jamais eu le courage de mettre mon projet à exécution, et j'avais continué de me tenir avec ma gang en me disant: «Au fond, c'est peut-être ça, l'amitié: attendre, demeurer fidèle au poste, ad vitam aeternam s'il le faut, rester toujours disponible pour partager joies ou peines de l'ami qui, tôt ou tard (du moins, on l'espère), finira bien par se rappeler de notre présence et revenir vers nous...» À ce jour, je ne sais toujours pas si c'est ça que mon rôle auprès d'eux exige de moi ou si, sentant qu'on me néglige, il est justifié que je les abandonne à mon tour, même si ça ne me ne réjouit pas de voir mourir ces amitiés qui ont été, à une autre époque, ce que j'avais de plus précieux. Disons simplement que j'ai laissé cette question en suspens et que j'ai opté pour l'entre-deux: je ne laisse pas tomber ma gang tant aimée, mais je saisis les chances de me faire de nouveaux amis qui se présentent, d'où les amis potentiels auxquels je m'intéresse aujourd'hui. Pour l'instant, j'en ai quatre. Quatre personnes dans ma mire avec qui j'espère créer des liens durables.

La première, c'est R. Vous vous en souvenez peut-être: je l'avais rencontrée dans mon premier cours de français au collégial, celui d'un prof désespérant qui m'aimait bien parce que je jouais ironiquement le jeu de son ironie (c'est-à-dire que je répondais par ironie à son ironie comme si je le trouvais marrant alors que je le détestais). Cette session, on a eu notre cours de chimie organique ensemble; inutile de dire qu'on était inséparables. Je crois que ce cours nous a donné la possibilité de reprendre là où notre relation avait été laissée, c'est-à-dire de se découvrir encore davantage de points communs à travers nos laboratoires loufoques et nos cours théoriques mortels.
Pour essayer de nouer quelque chose avec R., donc, je l'ai invitée aux deux partys que j'ai faits chez moi, l'un en avril, l'autre en juin. Elle n'est venue à aucun des deux, à cause du travail, disait-elle. Je ne saurai jamais si c'était entièrement vrai, ce prétexte, mais je soupçonne qu'elle était sans doute trop gênée de venir faire la fête dans un endroit où elle ne connaîtrait que moi. Empathique pour avoir vécu une telle situation, je lui avais offert les deux fois d'inviter un ou une amie, mais elle avait quand même décliné, empêchée par le travail. Tant pis.
Puis, voilà que je lui ai envoyé un courriel, récemment, pour savoir comment se passait son nouveau travail d'été, puisqu'elle ne se connecte plus sur MSN. Pour l'instant, c'en est rendu là entre nous. J'espère qu'on gardera contact et qu'on aura de nouveau un cours ensemble cet automne. 

Puis, il y a O. Lui aussi, je l'ai connu au Cégep. En fait, c'était un ami d'une amie. On a surtout fait connaissance dans un party chez cette dernière, mais peut-être (je ne me souviens pas!) nous étions-nous déjà entrevus au café étudiant auparavant. Je l'ai invité à mon party de juin; il était vachement content de me voir ainsi que mes autres amis du Cégep (on n'a pas souvent eu la chance de le voir) et puisqu'il est arrivé en premier et qu'on a été, pendant la soirée, chercher du ravitaillement à l'épicerie ensemble, on a eu le temps de renouer un peu. Il est très gentil, je l'aime bien. 
À lui aussi, j'ai récemment envoyé un courriel. Il arrive tout juste de voyage, alors j'espère qu'on trouvera le temps de faire quelque chose ensemble tous les deux.

Une autre de mes amis potentiels, c'est MCO. Elle aussi, elle m'a enseigné. Par deux fois. C'était ma prof de philo en première session, peut-être vous souvenez-vous qu'à l'époque je l'avais beaucoup aimée et que le hasard avait fait qu'on avait échangé un peu plus avec moi qu'avec ses autres étudiants. Bref, cet hiver, quand ça avait été le temps de modifier mon horaire de cours, j'avais arrangé les choses de façon à l'avoir à nouveau comme prof, puisque je savais que son enseignement était intéressant, pertinent et enrichissant. Ainsi, au tout premier cours, elle m'avait fait la remarque que j'étais «de retour» et j'avais acquiescé, souriant en songeant qu'elle ne savait pas que j'avais fait exprès d'être là, qu'elle ne savait pas que je l'aimais bien. Puis, à l'épreuve finale, comme elle est soucieuse de la qualité de son cours, elle nous a passé un questionnaire d'évaluation anonyme à remplir qu'elle lirait une fois la session achevée. J'ai sauté sur l'occasion; faisant fi des grilles à cocher, j'ai profité des espaces destinés aux commentaires pour en écrire un personnalisé, qui commençait à peu près dans ces termes: «Je sais d'expérience que c'est très gratifiant pour un enseignant de se faire dire par ses étudiants qu'on l'a beaucoup aimé, alors je vous le dis: ce n'est pas un hasard si je me suis retrouvée dans l'un de vos groupes pour une deuxième session...» Vers la mi-juin, elle m'a écrit via le portail profs-étudiants du Cégep pour me remercier de mon mot (que j'avais signé, car ma pensée n'avait que faire de l'anonymat), et me dire que j'avais fait partie de ses rares «étudiants significatifs». Voilà qui explique sans doute le fait que, le jour où j'avais été lui poser des questions quant à mon texte d'épreuve finale, elle avait initié une jasette avec moi! Bref, je lui ai écrit pour lui retourner son «comment ça va?» et elle m'a répondu. Ça s'est fini là, sur une invitation à se recroiser (genre à son bureau) à l'automne. Ça me va comme ça; je tiens d'ailleurs à spécifier que je ne me cherche pas une autre amitié comme N. J'ai bien aimé MCO, c'est tout, et je ne serais pas contre l'idée aller la voir de temps en temps. De toute façon, une relation d'amitié avec elle ne pourrait jamais être comparable avec celle que j'ai noué avec N.: je n'ai pas d'immense admiration ni d'affection pour elle. Je l'aime bien, c'est tout; après tout, c'est sans doute la prof que j'ai le plus aimée en deux ans de cégep.

Enfin, mon quatrième ami potentiel, c'est D. Voyez-vous, en janvier, j'ai pris la résolution d'essayer un nouveau sport, histoire de bouger un peu de temps en temps puisque j'en avais fini avec les cours d'éducation physique collégiaux. Bref, j'ai attrapé la piqûre et je suis désormais fière de dire que je fais du Sport*. D., je l'ai donc rencontré au Sport. Nous étions tous deux parmi les débutants, mais il avait déjà fait une dizaine d'années auparavant (D. est au début de la trentaine). Au début, je parlais davantage à une dame du cours, mais quand j'ai eu à peu près acquis les bases du Sport et que j'ai commencé à fréquenter les pratiques libres, j'ai pris l'habitude d'échanger davantage avec lui. On s'est parlé de nous, il m'a raconté ce qu'il faisait dans la vie, en quoi il avait étudié, ses loisirs, ce genre de trucs. Une fois, même, il m'a proposé d'aller prendre un verre avec lui après la séance, j'ai accepté, je l'ai suivi dans sa voiture (Heureusement que j'ai pas dit à ma mère que j'avais embarqué dans l'auto d'un quasi-inconnu!) et on a été boire dans un bar pour continuer à jaser. On s'entend bien, et c'est de lui que je suis le plus proche, de tous les gens du Sport. Une fois, aussi, il m'a offert d'essayer son dada, un autre sport, à l'occasion d'un festival. J'ai accepté, y ai été avec MY et ai aimé ça, bien que j'en avais déjà fait une fois par le passé. Ça, c'était en mai. Ça a été la dernière fois où je l'ai vu, car par la suite, je ne l'ai pas revu au Sport.
Il y a quelques jours, la session de Sport étant terminée, j'ai trouvé sur Internet son adresse courriel professionnelle. Je lui ai donc écrit un message pour savoir s'il était «mort ou quoi», m'informer de lui, et lui dire que je passais non loin de son lieu de travail en me rendant au mien. Voilà quelques messages que nous échangeons et je prévois lui offrir de faire quelque chose après notre travail. Après tout, il m'a dit à deux reprises de lui faire signe si j'en avais envie. Alors je ne me gênerai pas. 

Bon. En faisant le constat de tout ça, je me rends compte que deux de ces quatre amis potentiels sont au début de la trentaine. Faut croire que je m'entends bien avec les gens de cet âge même si je suis de plus d'une décennie leur cadette, car manifestement, je me lie assez facilement avec eux et ils me traitent comme quelqu'un d'égal à eux (enfin, je crois!). Ça commence à faire beaucoup de connaissances et d'amis «plus vieux» que j'ai: N. et ses amis, puis là, ces amis potentiels, D. et MCO... Étrange. Étrange que je me sente à l'aise avec des gens de cet âge, et étrange qu'ils m'acceptent bien aussi, non? Bah, ce doit être dans mes gènes: ma mère aussi a un bon nombre d'amis avec qui elle a une bonne différence d'âge! Pourtant, elle a beau se reconnaître dans ces amitiés que je commence à cultiver, ça ne l'empêche pas d'être quelque peu réticente à ce genre de truc. Évidemment, je ne lui ai pas dit que j'avais accepté de monter dans la voiture de D.: elle m'aurait fait toute une scène! :-D 

Bref, j'ai hâte de voir où cela me mènera. D'amis potentiels, ces gens se verront-ils être promus au rang d'amis? Disons que je ne demande pas mieux! Je suis curieuse de voir si mes initiatives fleuriront. :-)

 

* Vous aurez peut-être remarqué que je parle toujours du Cégep, avec une majuscule, plutôt que de nommer l'établissement que je fréquente par son nom. Ainsi, je parlerai désormais de mes séances de sport comme du Sport. Je vais donc au Sport (au centre où ont lieu mes séances) et j'y fais du Sport (mon sport).

 

16 mai 2010

Poussière d'enfance

Pourquoi j'ai ça dans la tête, je sais pas. Mais bon.

*

C'est vrai c'est étrange
De voir comme on change
Sans même y penser... 

29 avril 2010

Non à l'auto-vieillissement!

Ça m'énerve les gens de mon âge qui disent «quand j'étais jeune».

Ça sonne comme un parent prématuré: «quand j'avais ton âge...»

Pourquoi pas «dans notre temps», tant qu'à faire?

Fuck! À 18, 19 ans, on est jeune! On est dans notre temps!

C'est quoi cette manie de nous vieillir si vite? Le temps se chargera de nous rider bien assez tôt... Pour l'instant, on est dans le vent.

Ouais, dans le vent. Nous on est dans le vent. Genre right now.

 

15 avril 2010

«Écoute-moi, des fois!»

Plus qu'un bon film, c'est... C'est carrément moi, et elle.

«J'pus capab'! J'veux juste m'enfuir, ostie! M'enfuir dans un désert! Esti que j's'rais ben! Creuser un trou dans une dune, sans air, sans eau, sans rien tabarnak, mais au moins j'srais débarrassé d'toi! J't'entendrais pu, tu chiales tout le temps, j't'entendrais pu, t'es tout l'temps en train de m'faire des reproches, pis de m'critiquer, t'es jamais contente de rien! Pis arrête donc de parler pendant que j'te fais des critiques! Écoute-moi, des fois! Sois à l'écoute! Si on dialoguait, ce serait mieux!»

*

Ostie que je t'haïs, des fois! Ostie que je t'haïs!

M'écouter. M'écouter pour savoir ce qui me ferait vraiment plaisir. Ça ne te tentait pas? C'était trop compliqué? Sans doute. Pourtant, il me semble que c'est ça, le but, quand c'est la fête de quelqu'un. On fait quelque chose qui va lui faire vraiment plaisir. Au lieu de ça, on dirait que toi, tu t'es dit que tu allais régler ça vite fait bien fait, de manière à ce que ça te prenne le minimum de temps et d'énergie. Un souper au restaurant. Ouais, elle aime ça, aller au restaurant. Elle adore ça. Elle n'insiste jamais pour qu'on commande quelque chose à manger quand on n'a pas envie de cuisiner. Non. Elle aime ça. Ça va prendre deux ou trois heures, ça va passer sur ma carte de crédit et puis ça va être fini. On va avoir fêté en famille et je vais avoir la conscience tranquille, puisque j'aurai fait quelque chose de spécial pour l'occasion.

Tu es supposée être ma mère: tu aurais dû m'écouter quand je te disais que ça ne me tentait pas. Même, tu aurais dû le voir: il me semble que c'était évident. Encore plus: tu aurais dû le savoir, puisqu'aux dernières nouvelles, on vit encore ensemble et on est encore obligé de se parler.

Et puis tu le voyais bien, que je ne faisais pas semblant d'être fatiguée! Un peu d'empathie, ça ne t'aurait pas tenté? Ça ne t'aurait pas tenté d'essayer de comprendre que j'avais eu une grosse et désagréable semaine, que je m'étais fait une entorse la veille, que je m'étais couchée tard, que mon corps me faisait encore chier avec ses saloperies de règles? Bon sang, c'est supposé être ma fête! Tu es supposée, toi, faire un effort pour que je passe une bonne journée! Et au lieu de ça, tu m'offres un cadeau que je ne voulais pas (tu le sais, pourtant, que maintenant j'achète mes affaires moi-même, pourtant! Et qu'est-ce que tu en sais que j'écoute encore Stacey Kent? Un peu d'argent dans une carte, ça aurait été trop dur pour toi? Tu le sais que maintenant, j'ai besoin d'argent pour sortir!) tu me traînes dans un endroit où je n'ai aucune envie d'aller et tu me reproches de ne pas faire d'efforts pour te satisfaire toi? C'est quoi ton problème? En plus de ne pas être assez normale et parfaite pour te plaire, il faudrait en plus que je joue les enchantées alors que la seule chose qui m'empêche de cogner des clous, c'est ma cheville qui me fait mal? Et puis je te l'air dit: j'aurais aimé ça être dedans. Je l'aurais voulu, sincèrement. Mais non, toi, ce que tu veux, c'est te repaître une fois par année d'un repas où tout le monde a l'air heureux. Pour quoi faire d'abord? Pour te donner l'illusion que, malgré tout, on est une famille qui s'aime, qui s'entend bien?

Et là, tu prétextes être trop fatiguée, histoire de me «resservir ma propre médecine», parce que tu es rancunière et incompréhensive, parce que tu t'obstines à ignorer que tu m'as probablement servi la pire fin de semaine de fête de toute ma vie? Mais je t'emmerde, Maman! Je t'emmerde royalement! Si tu savais comment, dans des moments comme ça, je me promets, je me jure que, une fois que j'aurai quitté la maison, je couperai les ponts! C'est ça que tu veux? Que j'arrête de te parler? Même, au fond, je crois que ça t'arrangerais. Ben oui! Tu pourrais te conforter: mon égoïste fille aînée ne veut plus parler à sa sainte mère parce qu'elle ne sait pas apprécier tout ce que j'ai fait pour elle, parce qu'elle ne sait pas admettre que j'ai raison, parce qu'elle a la prétention de croire qu'elle vivra mieux sans moi. C'est vrai que t'en fais beaucoup, Maman, mais esti que t'es selfish, des fois! Tu penses que tu es plus fine que tout le monde, que tu as tout le temps le bon point de vue, les bonnes valeurs, les bonnes habitudes. Mais tu es sourde. Tu veux juste entendre de ma bouche ce qui te plaît! Écoute-moi!

Écoute-moi, bordel! Écoute-moi! Et arrête de me comparer à ta définition de la normalité! Aime-moi comme je suis! Cesse de me poser tes questions intrusives!
Si je m'habille en garçon, Maman, c'est que j'ai mes raisons. Fais avec. Et si je te parle si peu, c'est que j'ai mes raisons. Celles-ci étant entre autres les suivantes:
1. Tu poses trop de questions indiscrètes.
2. Tu es trop intolérante et incompréhensive. Juste à t'entendre parler de gens gays, on voit bien que tu ne les comprends pas, toi qui es si bien campée dans ton petit monde hétéro.
3. Je n'ai plus autant besoin de toi! Comprends donc ça! Ma vie ne tourne plus autour de mes parents! Je n'ai pas envie de te raconter ma journée parce que je n'ai rien d'intéressant à te dire, ou parce que je n'ai rien à partager avec ma mère. T'sais, il y a des choses qui ne sont tout simplement pas de tes oignons! Et c'est pas parce que tu «connais» mes amis que j'ai envie de te détailler comment ils vont, tous! Ce sont mes amis, bordel, pas les tiens! Ce qu'ils font, ce qu'ils disent et les gens avec qui ils sortent, c'est moi que ça doit intéresser, pas toi! Tu sais, c'est pas en me posant des questions sur les gens que je côtoie que tu vas mieux me connaître ou te rapprocher de moi. C'est d'ailleurs plutôt lame comme technique, je trouve.
4. Je n'ai jamais vraiment aimé parler de toute manière. Dieu sait que la plupart de mes confidences, je les fais à l'écrit. Ce que je raconte avec ma bouche, ça n'a jamais beaucoup d'importance.

P'tain, tu sais que tu m'épuises, des fois? Demande-toi pas pourquoi je suis fatiguée; j'ai l'impression de perdre une énergie folle lorsque je rage devant ton manque de compréhension et d'écoute.

J'ai juste tellement envie de couper les ponts. Si seulement tu savais à quel point.

Alors oui, merci d'avoir fait de cette fin de semaine à coup sûr la pire fin de semaine de fête que j'ai vécue. Si ça peut te rassurer, néanmoins, tu n'es pas entièrement responsable de tout. Le stress, ma cheville et les devoirs y ont ajouté de la merde aussi. Mais ç'aurait été le fun que tu m'offres pour adoucir ça. Pas pour l'empirer.

En fin de semaine, donc, ce sera ma vraie fête. Du moins, je l'espère. Je vais recevoir des gens que j'ai envie de voir. Je vais faire ce que j'aime: prendre simplement du bon temps avec mes amis. Pas besoin de nouveaux disques ou de nouvel ensemble de draps. C'est ça qui me fait le plus plaisir, désormais. Sortir, voir mes amis. Peut-être notamment parce qu'eux sont moins pudibonds et plus tolérants que toi. Eux aussi on tenté de me sortir du Placard, mais d'un Placard différent parce qu'ils me connaissent sans doute mieux que toi.  Peut-être aussi parce qu'ils savent comprendre et retiennent que je n'aime pas quelque chose, qu'ils savent lire dans mon non-verbal que je ne suis pas dans le mood pour autre chose. Peut-être parce qu'ils savent me respecter. Ne pas me forcer. Peut-être parce qu'ils savent me prendre comme je me présente, jour après jour, même si je ne suis pas toujours facile à vivre. Peut-être parce qu'ils m'aiment très fort, malgré tout.

Si tu veux me gâcher ça, vas-y, fais-le. Mais sois sûre qu'après avoir gâché ma fête et puis mon party, tu auras bien de la misère à te racheter auprès de moi. 

Parce que moi aussi, j'suis racunière, t'sais. Après tout, j'suis ta fille. 

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